C'est l'heure où elle se penche, la plume à la main,

Sur cette page blanche où elle cherche ses lendemains.

L'encre de son stylo chasse sa solitude,

Elle suit doucement les mots, qui sont comme un prélude.

Entre les lignes bleues,  elle dessine leurs corps,

Elle sent presque le feu, qui souvent les dévore !

Elle s'offre et il prend, il plonge entre ses reins,

Lancinant balancement qui apaisera leur faim.

Elle écrit ce vertige fugace, dont il ne reste plus,

Quand ils se désenlacent, qu'un frisson éperdu !

Elle tisse sa tendresse avec quelques mots,

Qui sont comme des caresses, pour lui dire à bientôt...

AngeBleu

Tu sais, chaque soir, avant de m'endormir,

Je suis dans le noir, je sens les rêves venir,

Je voudrais te parler, et dans l'obscurité viennent tous les mots !

Des grands mots d'amour, de ceux qui donnent l'ivresse,

Des petits mots câlins, de toutes petites caresses,

Des mots pour la tendresse qui éloignent le chagrin.

Des jolis mots blancs et des mots si bleus !

Qui rient comme des enfants, qui dansent pour nous deux.

Mais durant la nuit, toutes ces jolies paroles,

Comme des oiseaux s'envolent, et se perdent dans l'infini...

Je fais de mon coeur un écrin, je mets les mots en cage,

Ils dormiront bien sages, jusquà demain matin !

Lorsque je m'éveillerai, je pourrai les regarder,

S'ouvrir comme des fleurs et les ferai courir sur le papier.

AngeBleu