Ange noir
Issu de nulle part
Cherchant pourquoi
Il est encore là

Ange noir
Déchu par le ciel
Se demande pourquoi
Celui-ci l'a jeté du paradis éternel

Ange noir
Guidé par sa propre voix
Se dit "mais pourquoi?"
"Pourquoi moi?"

Ange noir
Guidé par son destin
Aimerait savoir pourquoi
Ne peut il le prendre en main

Destin inachevé
Destin oublié
D'un ange déchu
A jamais perdu

                                                                                      Anged'or

J'aurais voulu lui dire
J'aurais voulu comprendre
J'aurais voulu l'entendre
Avant qu'elle ne soupire...

Le savait-elle
Qu'elle s'en allait...

Le téléphone a sonné.

Juste trois mots
Dans mon oreille,
Ceux que je n'avais imaginés.

Juste trois mots
Qui ont bridé mon coeur
Et figée ma pensée,
Eclaboussant la toile
D'une immense symphonie
Quand,
Ce jour là,
J'ai cloué son étoile
Sur le mur de ma vie.

J'aurais voulu savoir
J'aurais voulu qu'elle me demande
Et j'aurais tant aimé répondre
Avant que ma mémoire
Ne se referme
Sur notre histoire.

Mais il n'a pas voulu lui dire
Qu'il était tard,
Qu'elle s'en allait,
Le savait elle...

Alors,
Pendant tous ces longs jours
Je l'ai bercée de mon amour,
Celui qui nous avait échappé
Celui que l'on avait pas su dire,
Avant...

Il m'a fallu ce temps pour comprendre
Que la porte allait se fermer
Sur un espace
Qui ne m'appartenait plus,
Laissant juste un désordre
Qu'il me faudrait apprivoiser,
Une brume sur toutes ces années
Où nous nous sommes oubliés.

Et si elle avait su
Qu'elle s'en allait,
Aurait-elle voulu comprendre
Pourquoi j'étais parti,
Et me faire entendre
Les mots qu'elle n'avait jamais dits.

Mais elle ne savait pas
Qu'il était tard.

Alors j'ai pris sa main
Et son regard,
J'ai accroché le mien
Sur son dernier soupir

Et je sais qu'elle m'a entendu
Lui dire que je l'aimais
Lorsque sous ses paupières
Se sont enfuis, à jamais,
Les parfums de nos secrets.

AngeBleu 

Un cheveu sur le drap
Deux doigts sur ta peau
Trois fois rien
Mais dis-moi juste...

Est-ce que ça compte aussi
Les heures sans moi
L'écho de ma voix
Le quai sous la brume
Quand tes pas sur la falaise
T'emmènent solitaire
Un soir d'hiver

Un mot doux
Deux ombres dans la nuit
Trois fois rien
Mais dis-moi juste...

Est-ce que ça compte aussi
Les jours sans moi
Les cinq doigts de ta main
Sans la mienne
Le sixième sens
De nos corps
Dans le silence.

Est-ce que ça compte aussi
Les mots que je ne dis pas
Les rendez-vous manqués
Une nuit sans lune
Les quatre épices déposés
Sur ton coeur
Pour les quatre saisons
De notre amour.

Une fenêtre ouverte
Deux pas sur le côté
Trois fois rien
Mais dis-moi juste...

Est-ce que ça compte aussi
Les réveils sans moi
Le froid qui te glace
Quand je n'y suis pas
Les fleurs qui ont séché
La plume que j'ai gardée
Le tableau qui penche

Un silence
Deux voix blanches
Trois fois rien
Mais rien, c'est combien...

AngeBleu

Derrière la vitre je le regarde,
Il est parti depuis longtemps déjà.
Un étranger dans ma maison,
Locataire du silence.

Il a emprunté les chemins
Dont je ne connaissais pas les ornières
A pris le train dans l'autre sens
Pour exploser les barrières.

Fugitive image d'un sourire câlin...

Derrière la porte je l'entends,
Il l'a fermée depuis longtemps déjà.
Univers clos d'un monde incertain
Le sien, que je ne connais pas.

Il a mis sa main dans la mienne
A pris mon sein dans la sienne,
Nourriture lointaine au goût de miel
Peau à peau d'un parfum substantiel.

Fugitive image d'un corps contre le mien...

Derrière les mots qu'il ne dit plus,
J'entends encore ceux qui le guidaient
Quand nos rires fusaient dans le vent
Sur une plage de sable blanc

Où il dessinait des coeurs avec un bout de bois,
Où il mettait son petit pas dans le mien
En me disant "Regarde, je n'existe pas !
Mais un jour je serai plus grand que toi "

Fugitive image d'un baiser tout mouillé de sel et d'écume...

Derrière le vent violent qui le porte
J'ai cessé de vouloir comprendre
Ce que j'ai laissé dans son regard,
Il paraît qu'un jour il saura le voir.

Fugitive image d'un enfant qui me tend ses bras...

Dans l'apaisement du soir, j'entends un soupir,
Pas un gémissement, pas un cri... un murmure,
Un chant ruisselant sous le pont des souvenirs
Où erraient nos âmes comblées d'émotions pures.

Serpente entre les pierres de l'amour éternel
Le ruisseau de nos sentiments les plus secrets,
Frissons de nacre dans le silence cruel
De la vie étouffant nos élans passionnés,

Tandis que sur les rives de ce torrent ivre
S'égoutte le tumulte de nos émotions.
Pourtant, il chante encor notre envie de vivre
Dès que le soleil baigne l'or de ses rayons

Dans le miroir où dansent nos âmes jumelles,
Nos deux mains enlacées depuis la nuit des temps
Sautent les barrières et volent à tire d'ailes
L'un vers l'autre en suivant leurs chuchotements.

Ce soir, ma peau frémit à l'ombre de ton ombre...
Dans l'apaisement du soir, j'écoute les pleurs
De ton désespoir m'appeler dans la nuit sombre
Tombant au pied de notre jardin de douceur.......angebb