Nous sommes loin des certitudes
Mais une communion s’insère
Dans le bonheur, en altitude
Nous abattons toutes barrières
En l’exquise béatitude
Déambulant à découvert
Nous empruntons les habitudes
De l’être élu, et ses manières

Une télépathie des goûts
Entre nous deux s’est installée
Et compatibles jusqu’au bout
Nous aimons tant nous déchiffrer
Tout est inné, inscrit en nous
Il n’est besoin de s’exprimer
Car nos regards nous disent tout
Nous comprenons sans nous parler

Tendre dialecte dans le noir
Nos paupières se font insignes
Ainsi prend forme en nos mémoires
Comme un langage de nos signes
Quand en nos yeux se lit la gloire
De vivre ensemble un histoire digne
Quand se profile enfin l’espoir
Nous l’écrivons ligne après ligne

AngeDiaBoliQue...

Moi qui ai tant cherché
Un amant si doué
Une nuit de baisers
De plaisir partagés

Là je rêve éveillé
De nos corps enlacés
Dans tes bras, caressée,
Je me sens désirée

Nos corps se font frêles
Ta bouche devient mienne
Ton regard m’ensorcellent
Laisse moi être tienne

J’veux sentir ton plaisir
J’veux entendre tes soupirs
Avec toi découvrir
La jouissance ; le désir

Entend moi bel amant
Fait moi tienne pour longtemps
Sans me faire de serment
Sois seulement indécent

 AngeDiaBoliQue...

Il était une fois une Plume
Qui toute seule s'ennuyait
Une toute petite Plume
Qui voulait voyager

Elle rêvait d'écriture
Désirait rédiger
Des lettres sans ratures
Des lettres enflammées

Et ce jour arriva
Elle connu l'Encrier
Il la prit dans ses bras
La couvrit de baisers

"Partons" lui dit il
"Vogons sur le papier
Fêtons notre idylle
Remplissons les cahiers

Immergeons les feuilles
Inventons des sonnets
Sois reine des recueils
Toi ma Plume adorée"

Il vécurent l'Amour
Unique et partagé
Qui jour après jour
Ne voulait s'anémier

Mais petit à petit
L'Encrier se vidait
Ils avaient tant écrit
Que la Plume s'usait

"Nous ne sommes pas immortels"
Songea la petite Plume
"Que la vie est cruelle!" dit elle
Le coeur plein d'amertume

"Voyons" dit l'Encrier
Rien ne peut nous séparer
Car notre union sera à jamais
Scelleé sur les feuilles de papier...

~ AngeBleu ~

Le parfum d’une femme est une fleur légère
Qui dévoile son âme au coin d’une étagère
Cette note déclame un besoin de mystère
On aime de ces dames les senteurs éphémères

Ces si douces odeurs virevoltent au vent
Charmant au fil d’humeurs et au gré des courants
Le passant, le livreur, sans un atermoiement
Subtils accroche-cœurs aux pouvoirs entêtants

Les effluves enivrent, entraînent avec elles
Les hommes en dérive d’amour immortel
Une écharpe olfactive, une corde infidèle
Alors en nous s’inscrivent des envies rebelles

L’instinct nous pousse à virer et suivre la trace
De l’inconnue frôlée dans un plaisir fugace
Et par le bout du nez nous entrons dans l’audace
De l’amant déchaîné d’un avenir salace

 AngeDiaBoliQue... 

Dis-moi ces mots légers
Comme les brises de l'été,
Dis-les moi mille et une fois,
Comme après, comme avant,
Comme toutes les fois.

Dis-moi ces mots aux parfums frais,
Délicats et ténus,
Fragiles mais têtus,
Caressants comme des baisers
Comme parfois, comme souvent
Comme à tous les instants.

Mais avant de partir, dis-moi,
Oui oui, juste une fois
Deux petits mots charmants
Désuets,
Trop souvent répétés,
Mais si appétissants
Que sans eux je mourrais de faim.

Dis-les comme on parle d'éternité
Comme toujours, comme jamais
Dis-les sans fin...
Comme après, comme avant,
Comme on prête serment...

~ AngeBleu ~